La fracture imaginaire
Le Liban est sur une fracture imaginaire: à cheval entre un Occident qui se croit rationnel et un Orient qualifié, à tort, de mystique. Ce petit pays révèle aux yeux de tous qu’il n’y a pas de rupture, comme le prétendent et le revendiquent souvent les théories occidentales. Celles un peu trop à droite qui prônent l’identitaire, le sécuritaire jusqu’à parler de « guerres de civilisations » et même « d’axe du mal ». Mais aussi celles un peu trop à gauche, qui oublient la responsabilité des gouvernements arabes et par des louanges dithyrambiques aux sociétés orientales se rendent complices de l’ignoble paternalisme de l’occident.
Cette fracture n’est que le fruit d’intérêts géopolitiques mêlés à des passions anthropologiques.
A travers des photos de la vie libanaise je tente de décrier les carcans idéologiques et les archétypes religieux et mystiques qui divisent nos sociétés bien plus ressemblantes qu’on ne le pense.
(Pensée et titre tirés de « la fracture imaginaire » de Georges Corm)

























